Endométriose : symptômes, diagnostic et traitement

By Cristiano-Antonino On Le 10 novembre 2022

L'endométriose est une maladie gynécologique très courante qui touche les femmes en âge de procréer avec une prévalence de 5 à 10 %

La maladie se caractérise par la présence de tissu de type endométrial situé sur les ovaires, les trompes, le péritoine, le rectum et les ligaments pelviens.

L'endomètre est la membrane muqueuse qui tapisse la cavité utérine et sa mue mensuelle donne lieu aux menstruations.

Les lésions endométriotiques s'écaillent également pendant les menstruations, créant une irritation et une inflammation chroniques des organes où elles sont logées.

Signes et symptômes de l'endométriose

Les femmes touchées ressentent des douleurs prémenstruelles et menstruelles très intenses, des douleurs pendant les rapports sexuels et des douleurs pelviennes généralisées, qui ne peuvent souvent pas être contrôlées par les médicaments anti-inflammatoires courants.

Une intervention précoce est cruciale car 25 à 40 % des femmes qui ne parviennent pas à procréer sont touchées par l'endométriose.

Chez de nombreuses femmes, l'endométriose peut être très débilitante en raison de douleurs pelviennes généralisées.

L'apparition des symptômes à un jeune âge est généralement associée à une évolution plus sévère de la maladie.

Diagnostic de l'endométriose

La suspicion diagnostique d'endométriose survient chaque fois que les femmes signalent des règles très douloureuses, surtout si elles surviennent quelques années après les premières règles.

Une échographie pelvienne ou transvaginale est utilisée pour rechercher des nodules d'endométriose dans l'ovaire.

Mais souvent, la maladie peut se manifester par une myriade de minuscules nodules situés sur les ligaments pelviens qui ne peuvent pas être détectés par un examen échographique.

Le dosage Ca125, un marqueur ovarien utilisé dans le suivi des femmes atteintes de tumeurs malignes, a des valeurs plus élevées mais non spécifiques, car il est également élevé en cas d'inflammation.

Le diagnostic de certitude est posé par la laparoscopie, qui permet le prélèvement par biopsie et la confirmation histologique de la maladie.

Bien que la laparoscopie soit une technique invasive, elle est utile car elle permet, en même temps que le diagnostic, l'ablation des plus grosses lésions et la démolition des plus petites, et a donc également une fonction thérapeutique.

Thérapie de l'endométriose

À l'heure actuelle, il n'existe pas de thérapies décisives, car les analgésiques courants soulagent et/ou résolvent la douleur mais pas les lésions.

Le succès du traitement chirurgical laparoscopique dépend beaucoup de la compétence du chirurgien, mais malheureusement les récidives sont assez fréquentes.

Les thérapies hormonales avec des progestatifs ou la pilule prise sans interruption permettent de réduire les flux menstruels même au sein des lésions, mais ne sont pas décisives.

Les analogues de la GnRH sont des médicaments qui induisent une ménopause pharmacologique avec une réduction conséquente des lésions d'endométriose, mais ils sont coûteux et développent des symptômes ménopausiques tels que des bouffées de chaleur, une diminution de la libido et une déplétion de la masse osseuse.

A ceux-ci s'ajoute un progestatif qui manifeste un effet spécifique sur le tissu endométrial tant à l'intérieur qu'à l'extérieur de l'utérus, et donc également sur les lésions d'endométriose.

Le progestatif inhibe partiellement la sécrétion des gonadotrophines au niveau central, entraînant une diminution de la production d'œstradiol, l'hormone qui provoque la croissance de l'endomètre à la fois utérine et extra-utérine.

Au niveau du tissu endométrial ectopique, le progestatif inhibe la prolifération des cellules endométriales et réduit la prolifération des vaisseaux sanguins.

Cette double action se traduit par un effet anti-inflammatoire important qui réduit significativement la douleur mais aussi les lésions d'endométriose.

Le progestatif à base de diénogest a été approuvé par l'Agence italienne des médicaments (AIFA), est disponible dans la bande C (non remboursé par le service de santé) et représente une innovation pour le traitement de l'endométriose.